Se fixer des objectifs S.M.A.R.T.

Bonjour,

Comment allez-vous ?
Est-ce que vous avez pensé à des objectifs que vous aimeriez atteindre en 2018 ?
Est-ce que vous avez identifié vos motivations profondes c’est-à-dire les raisons pour lesquelles vous voulez absolument faire ces changements dans votre vie ?

Nous avons déjà parlé comment faire des changements peut être difficile et les obstacles que nous risquons de rencontrer.  Il faut plus que « souhaiter » un changement, il faut
« décider » que ce changement va avoir lieu.  Et il faut se donner des moyens concrets pour y parvenir.  C’est pour cela que je vais vous présenter des outils d’auto coaching dans les prochaines infolettres.

Commençons par établir des objectifs solides, des objectifs S.M.A.R.T.  Savez-vous ce que sont les objectifs S.M.A.R.T. ?  Dans la dernière infolettre, on a mentionné certaines caractéristiques d’objectif faible.  Cette semaine, nous allons définir ce que sont des objectifs efficaces.

Prenons un exemple concret : disons que je souhaite me remettre en forme et, si possible, perdre du poids.  Cette formulation-là est plutôt un souhait.  On va maintenant le transformer en objectifs S.M.A.R.T.

Tout d’abord, les objectifs que je vais formuler appartiennent à l’une des quatre catégories suivantes :

• je veux éliminer un comportement jugé nuisible, par exemple, arrêter de grignoter après 22 heures ;
• je veux modifier un comportement existant, par exemple diminuer la quantité de chocolat que je mange en soirée ;
• je veux ajouter un nouveau comportement, par exemple manger un légume de plus par jour ;
• je veux maintenir un comportement déjà présent, par exemple continuer de m’entraîner une fois par semaine.

En précisant les comportements que je souhaite éliminer, modifier, ajouter ou maintenir pour atteindre la situation idéale que je veux atteindre, j’établis ainsi la liste des actions concrètes que je dois exécuter pour atteindre mon but.  Mes stratégies d’action se précisent.

Les objectifs, en plus d’être écrits sur papier, doivent présenter d’autres caractéristiques :

1. Je dois d’abord assumer pleinement la responsabilité de chaque objectif que je me fixe ainsi que les conséquences qui en découlent. Donc je choisis des objectifs sur lesquels j’aurai un contrôle total et direct : il est démotivant de ne pas atteindre son but pour des raisons qu’on ne peut pas maîtriser.  Par exemple l’objectif de « Rendre les autres heureux » n’est pas un objectif admissible parce que j’ai très peu de contrôle sur le bien-être de l’autre.
   
   
2. Mes objectifs doivent être énoncés au présent et en termes positifs. Une expression positive favorise une pensée constructive et rend plus dynamique la façon d’aborder les choses.  « Un jour je ferai… » est un souhait, pas un objectif.  « Aujourd’hui, je fais… » est une formulation d’objectifs correcte.

Maintenant on regarde les caractéristiques S.M.A.R.T.

3. Le S de S.M.A.R.T. : mes objectifs doivent être formulés de façon Spécifique et précise et reliés à un résultat concret qui doit être réalisé. « Manger moins de chocolat en soirée » n’est pas suffisamment spécifique.  « Diminuer de 50 % la consommation de chocolat en soirée » est beaucoup plus précis et indique déjà quelles actions devront être entreprises : mesurer la quantité que je mange et ensuite la diviser par deux.
   
   
4. Les objectifs doivent être opérationnels, c’est-à-dire précis, Mesurables (le M de S.M.A.R.T.) et quantifiables. La définition de mes objectifs doit comporter des indicateurs de façon à évaluer mes progrès.  Ainsi, je saurai à tout moment si je m’approche de mon objectif ou si je m’en éloigne.  Je pourrai ainsi ajuster mes méthodes pour être plus efficace.  « Diminuer de 200 à 100 g de chocolat » est une définition plus opérationnelle que « diminuer la quantité ».
   
   
5. Les objectifs doivent être Réalistes (le R de S.M.A.R.T.), c’est-à-dire raisonnables et stimulants. Ils doivent m’apparaître Atteignables (le A de S.M.A.R.T.) : il est donc suggéré de les découper en petites étapes.  Après tout, il est toujours plus facile de gravir un escalier une marche à la fois que d’un seul bond.  Le succès se construit sur le succès ; la motivation et l’estime de soi augmentent chaque fois qu’une personne vit du succès, ce qui augmente ses chances de succès pour l’étape suivante.  Par contre, pour être valorisés, les succès doivent représenter un accomplissement.  Tout objectif doit donc représenter un défi stimulant que j’aurai plaisir et satisfaction à relever.  Par exemple, en ce qui concerne mon entraînement, je pourrais décider de m’entraîner trois fois par semaine dans un gym.  Ce n’est absolument pas réaliste, je déteste le gym, je n’irai certainement pas trois fois dans la même semaine ; de plus, je n’ai pas le temps d’y aller aussi souvent, donc c’est un objectif qui n’est pas atteignable pour moi.  Et je garde toujours en tête ma phrase guide pour 2018 « que la vie me soit douce ».  Je ne vais donc certainement pas me faire violence avec un objectif !  Par contre, de m’entraîner TOUTES les semaines est déjà un grand défi pour moi et je suis fière de le maintenir.
   
   
6. Les objectifs doivent aussi être atteints dans un laps de Temps (le T de S.M.A.R.T.) précis et déterminé. Un échéancier est essentiel pour atteindre des résultats et crée un rythme dans le mouvement qui favorise la continuité du processus.  Il faut se donner un délai raisonnable.  Si le délai est trop court, je me crée un effet de stress susceptible d’affecter et de limiter mes capacités de réussite.  Si le délai est trop long, je vais perdre de vue le but à atteindre : les résultats tarderont à se manifester et ma motivation s’en trouvera affaiblie.  Si je ne parviens pas à atteindre mes objectifs dans les délais fixés, je dois effectuer la correction de parcours qui s’impose.

Dernière caractéristique :

7. Il faut choisir des objectifs qui nous procureront du plaisir. Tout projet ou toute activité doit me procurer un minimum de plaisir et de satisfaction pour susciter mon implication et me motiver.  Si la tâche que je dois accomplir me déplaît profondément, il y a peu de chances que je persiste même si mon objectif est noble et beau en soi.  Les spécialistes en conditionnement physique le disent : les gens abandonnent rapidement lorsque l’activité pratiquée ne leur plaît pas.

Des objectifs bien définis contribuent largement à mes probabilités de succès.  Sans des objectifs spécifiques, il est pratiquement impossible d’atteindre mon but.  Ce sont les objectifs que je formule qui m’indiquent les actions à entreprendre pour réussir.

Est-ce que vos objectifs correspondent aux critères S.M.A.R.T. ou est-ce que vous allez devoir les reformuler ?

Si vous vous rappelez, dans l’infolettre précédente, on a mentionné que c’était plus facile d’établir un rituel quotidien que d’essayer d’installer l’habitude d’un nouveau comportement.  Autrement dit, ça va être plus facile pour moi de manger la même quantité de chocolat tous les jours que d’en manger telle quantité les lundis, mercredi et vendredi, telle autre quantité les mardis et jeudi et une troisième quantité durant les week-ends.

Voici d’autres conseils pour favoriser le changement.  Mettons toutes les chances de notre côté !

Pour soutenir mon effort de changement, je dois me rappeler de mon intention : diminuer le sucre pour être en meilleure santé et, accessoirement, perdre du poids.

Je dois aussi modifier mon environnement pour éviter les tentations.  Ce n’est peut-être pas le bon temps d’acheter plus de chocolat parce qu’il est en vente !

Je peux aussi faire part de mes objectifs à mon entourage afin d’obtenir leur soutien.

Me fixer un signal peut aussi m’aider à enclencher mon rituel.  Par exemple, pour mon entraînement, j’ai un rendez-vous inscrit à mon agenda avec mon entraîneur.  De cette façon, je sais que mon entraînement aura lieu tel jour, à telle heure et que c’est non négociable.

On suggère aussi de préparer tout le matériel d’avance pour éviter de gaspiller le temps consacré à l’activité.  Par exemple, j’ai habituellement mis mes vêtements d’entraînement avant l’arrivée de mon entraîneur.

On recommande de trouver une façon de pouvoir suivre nos progrès.  Par exemple en les inscrivant sur le calendrier, dans notre agenda ou en utilisant une des nombreuses applications qui existent.  D’un côté c’est encourageant.  Et si jamais il n’y a pas de progrès, ça nous permet de le constater et de rectifier le tir le plus rapidement possible.

C’est important de reprendre rapidement nos actions mêmes si on a eu une petite rechute ou un petit échec.  Cela fait partie du processus.  L’important est de persévérer.

Dernier point et qui n’est pas négligeable : c’est important de se récompenser.  Le simple fait de constater que mes efforts portent fruit, que je suis déjà plus mobile, est une récompense en soi.  Mais c’est important aussi de rajouter une récompense extérieure.  Évidemment, dans mon cas, pas en mangeant du chocolat !  Mais en faisant quelque chose qui me fait plaisir : prendre une heure pour lire un bon livre, me faire une tasse de mon thé préféré.  Et je pense déjà à ma grosse récompense future : m’acheter des vêtements neufs et aller danser quand je serai en forme et que j’aurai perdu du poids.