Prévenir le burn-out – partie 3
Novembre est parfois un mois difficile. La luminosité diminue beaucoup. Les vacances de l’été sont loin derrière nous et celles du congé de Noël ne sont pas encore en vue. Les gens sont emportés par le tourbillon de leurs obligations professionnelles. Et s’y ajoutent les préparatifs pour les Fêtes qui approchent : acheter et emballer des cadeaux et cuisiner pour les prochaines réunions familiales. Certains commencent à être essoufflés et fatigués. S’ils ne prennent pas les mesures appropriées, l’épuisement les guette.
Heureusement, les chercheurs[1] ont identifié 4 types de stratégies qui permettent de tenir le burn-out à distance en favorisant la récupération de nos ressources durant les périodes où nous ne travaillons pas. Les 2 premiers types de stratégies [2] nous permettent de « faire le vide » en diminuant notre niveau d’activation physiologique. Cette semaine, nous voyons des stratégies pour « faire le plein » et récupérer nos ressources. Voici donc :
3) Les stratégies de maitrise :
Elles englobent les activités qui offrent de nouveaux défis et permettent d’apprendre de nouvelles choses, comme des cours de musique, de danse, de la randonnée ou du bénévolat. Contrairement aux activités de relaxation, elles exigent des demandes physiques, cognitives et émotionnelles supplémentaires de la part de la personne. Cependant, ces activités sont aussi reconnues pour favoriser le bien-être et la récupération de l’énergie investie au travail en nous permettant d’acquérir de nouvelles habiletés et un sentiment de compétence et d’efficacité personnelle à l’extérieur du travail. Autrement dit, il ne s’agit pas de simplement relaxer ou de se distancer du travail, mais aussi de pratiquer de nouvelles activités qui nous permettent d’améliorer notre niveau d’énergie, notre estime de soi et notre sentiment d’efficacité personnelle, etc. [3].
Au cours des 2 dernières années, j’ai cessé mes activités de bénévolat au C.A. d’un organisme communautaire et mes cours de salsa suite à trois chirurgies en l’espace d’un an. Bref, j’ai coupé mes activités de ressourcement sans diminuer mes obligations… Hum ! Je comprends mieux pourquoi mon énergie a tellement diminué au cours des mois passés.
Et c’est souvent le cas pour beaucoup d’entre nous : lorsque le temps est compté ou que l’énergie diminue, nous retranchons les activités agréables de notre horaire afin de consacrer le temps disponible à nos obligations ou au repos passif. Combien de fois ai-je entendu dans mon bureau : « Je n’ai pas le temps de pratiquer telle ou telle activité plaisante ». C’est un réflexe naturel mais un mauvais calcul. Lorsque les ressources sont limitées, il ne faut pas couper l’approvisionnement ! C’est comme vouloir aller très loin et très vite en voiture, mais sans arrêter régulièrement pour faire le plein d’essence parce qu’on n’a pas le temps… Tôt ou tard, c’est la panne. Il est donc vraiment important de pratiquer des activités qui vous permettent de vous ressourcer et de « faire le plein ». Alors, quelles activités pratiquez-vous?
La semaine prochaine, nous aborderons le 4ème type de stratégies pour prévenir le burn-put, les stratégies de contrôle, un sujet fort intéressant. Bonne semaine et ressourcez-vous !
[1] La revue Psychologie Québec, le magazine de l’Ordre des psychologues du Québec, Vol. 32, no. 04, juillet 2015.a préparé un dossier sur l’épuisement professionnel et la récupération des ressources individuelles, dans lequel sont cités les travaux de Sonnentag et Fritz, 2007.
[2] Vous trouverez mes 2 articles précédents ici(http://www.sylviebouchercoach.com/prevenir-le-burn-out/ ) et ici (http://www.sylviebouchercoach.com/prevenir-le-burn-out-partie-2/)
[3] Hobfoll, 1998, cité dans la revue Psychologie Québec.
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