Prévenir le burn-out – partie 2
Nous avons tous des obligations familiales et professionnelles qui nous amènent à vivre beaucoup de stress. La vie moderne est beaucoup trop rapide et nuit à la santé mentale en nous maintenant dans un état chronique d’activation élevée. Il nous faut donc apprendre à diminuer le degré d’activation de notre corps, car un niveau élevé chronique (stress chronique) perturbe l’équilibre hormonal de notre corps et favorise l’apparition de maladies (diabète, maladies cardio-vasculaires, affaiblissement du système immunitaire, anxiété, dépression).
Le travail exige une grande dépense de ressources et d’énergie. Il faut donc trouver des moyens de récupérer. Le besoin de récupération est le besoin d’être temporairement libéré des demandes reliées au travail. [1] En plus des vacances, les soirs et fins de semaine sont des moments qu’il faut mettre à profit pour récupérer les ressources dépensées. S’il n’y a pas de récupération efficace, la personne retourne au travail fatiguée, sans les ressources suffisantes pour faire face aux demandes de son travail et doit puiser encore plus dans son réservoir de ressources. C’est le chemin vers l’épuisement, le fameux burn-out dévastateur.
L’épuisement professionnel étant un problème important de nos sociétés modernes, les scientifiques[2] ont cherché des moyens de mieux y faire face et ont identifié 4 types de stratégies de récupération. Les deux premiers types de stratégies regroupent des activités qui permettent de « faire le vide » en diminuant le degré d’activation physique alors que les deux derniers visent à « faire le plein » en régénérant les ressources de la personne. La semaine dernière, je vous ai présenté les stratégies de relaxation qui permettent de faire diminuer l’activation physiologique. Cette semaine, voici :
2) Les stratégies de détachement psychologique :
Elles englobent des activités qui nous permettent de se distancer, de ne pas penser au travail durant les périodes de repos. Cela permet à notre système psychobiologique de retourner à son niveau de base avant la prochaine journée de travail. Le détachement psychologique est particulièrement important lorsque la pression au travail est forte et lorsque les pensées négatives qui y sont associées deviennent envahissantes. Le sport est reconnu pour favoriser le détachement psychologique.
Pour favoriser le détachement psychologique (pour arrêter de penser au travail à l’extérieur du bureau), je vous recommande fortement de mettre de côté les appareils technologiques qui vous maintiennent liés au travail : ordinateur et courriel, cellulaire et textos (SMS). Quoique fort utiles, ces technologies peuvent devenir une version moderne de la « laisse » qui attache le chien à son maître !
Et bien, voilà qui donnait un début d’explication à mon immense fatigue : je n’avais plus d’activités de relaxation et je pensais constamment aux tâches professionnelles à accomplir durant mes temps libres. Belle façon de me retrouver dans une « spirale de perte » d’énergie ! Il fallait y remédier et trouver de nouvelles activités et surtout augmenter mon énergie pour pouvoir les réaliser. En plus d’améliorer mon alimentation et mon sommeil, y avait-il d’autres stratégies pour « faire le plein » ?
Les recherches ont mis en valeur 2 types de stratégies qui permettent de régénérer nos ressources. Curieux(se) de les connaître ? Je vous donne la réponse dans la prochaine infolettre que vous recevrez le 23 novembre prochain. D’ici là, pourquoi ne pas vous débrancher complètement quelques heures ?
[1] La revue Psychologie Québec, le magazine de l’Ordre des psychologues du Québec, Vol. 32, no. 04, juillet 2015.a péparé un dossier sur l’épuisement orofessionnel et la récupération des ressources individuelles, dans lequel sont cités les travaux de Meijman et Mulder, 1998 et ceux de Sonnentag et Zijlstra, 2006.
[2] Ce sont principalement les travaux de Sonnentag et Fritz (2007); même référence.
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